« Ça, c’est La Masia ». Tels étaient les propos d’Hansi Flick après ce succès retentissant (4-1) face au Bayern Munich en Ligue des Champions plus tôt dans la semaine. Il faut dire que même si Raphinha a logiquement été nommé homme du match avec ce triplé épatant, c’est un succès signé La Masia, avec 9 des 16 joueurs qui ont foulé la pelouse qui ont été formés au sein du club catalan. Et c’est une constante depuis le début de la saison : les jeunes pousses catalans brillent et permettent à leur équipe de réaliser un début de saison particulièrement bon. Après plusieurs années où les fans blaugranas ont rongé leur frein, entre crise financière et résultats en dents-de-scie (surtout en Europe), le soleil commence enfin à sortir du côté de la Ciudad Condal…
Et dans le même temps, du côté de Madrid, le nombre de joueurs issus de la Fabrica dans l’équipe première dégringole d’année en année… Avec les départs de Joselu et Nacho l’été dernier, la blessure de Carvajal, Lucas Vazquez était le seul joueur issu du centre de formation titulaire contre le Borussia Dortmund. L’apport du Real Madrid à la sélection espagnole est d’ailleurs lui aussi de plus en plus faible, puisqu’ils n’étaient que 4 à l’Euro : Nacho, Carvajal et Joselu, ainsi qu’Alvaro Morata. Des joueurs qui ont dépassé la trentaine et à qui il ne reste plus beaucoup d’années devant eux. Un constat qui illustre clairement les politiques différentes menées au sein des deux ogres du foot espagnol.
Bien sûr, dans le football, il s’agit avant tout de gagner. Et ces dernières années, les Madrilènes sont bien devant leurs ennemis jurés à ce niveau. Difficile donc de décrier la politique sportive madrilène au vu des nombreux titres remportés ces derniers temps. On ne peut d’ailleurs pas dire que le Real Madrid ne donne pas sa chance aux jeunes, puisqu’ils ont été nombreux à avoir été responsabilisé à un âge relativement précoce, à l’image de Vinicius Jr, Rodrygo, Valverde, Camavinga, et même des joueurs comme Endrick ou Arda Güler ont un temps de jeu relativement correct. Le modèle de club madrilène repose ainsi plus sur la post-formation : on va chercher des talents formés par d’autres clubs, mais à un âge suffisamment précoce pour qu’ils ne soient pas encore trop chers, et qu’ils puissent encore apprendre du côté de Madrid. Le Barça a d’ailleurs aussi recours à cette politique, à l’image des signatures de Pedri ou de Ronald Araujo.
On peut aussi dire que si les Catalans misent autant sur les jeunes, c’est en partie à cause de la crise financière que traverse l’institution barcelonaise. Bien sûr, le club a toujours fait confiance à La Masia et la formation a toujours été un des axes majeurs autour duquel le club articule son projet, mais entre la période qui a suivi l’âge d’or de la Pep Team (2008-2012) et le début de la crise il y a quelques années, le nombre de Masians avait disparu et le club avait énormément recruté. En 2018, lors d’un match face au Celta, Ernesto Valverde avait par exemple aligné un onze sans aucun joueur formé au club pour la première fois depuis 2002. Il est évident qu’un joueur du talent de Lamine Yamal aurait eu sa chance quelle que soit l’époque, l’entraîneur et la situation financière, mais peut-on en dire autant pour des joueurs comme Marc Casado ou Fermin Lopez ? Pas sûr…
Il faut aussi mettre en avant le rôle prépondérant d’Hansi Flick dans ce retour en force de La Masia. Depuis son arrivée, l’Allemand donne sa chance à bien des joueurs formés au club, et au-delà des joueurs qui ont déjà un rôle prépondérant comme Lamine Yamal, Cubarsi ou même Marc Casado, on peut citer des joueurs comme Gerard Martin, Sergi Dominguez ou Hector Fort. L’ancien du Bayern et de la sélection germanique semble ravi de l’apport de ses jeunes pousses, et il suit de très près ce qui se passe au sein des équipes de jeune du Barça. Il faut dire que La Masia est peut-être plus productive que jamais et que de nombreux joueurs risquent encore de se faire remarquer ces prochaines années.
Du côté de Madrid, on continue de former des joueurs de qualité. A un degré moindre peut-être, mais la Fabrica reste efficace. Nico Paz, vendu à Côme cet été, a par exemple déjà débuté en sélection argentine et semble être un des meilleurs joueurs à être sortis de l’académie madrilène depuis un moment. On peut aussi citer Miguel Gutierrez, devenu un des meilleurs latéraux d’Europe du côté de Girona. Mais les portes sont de plus en plus fermées pour ces jeunes à Madrid, là où elles s’ouvrent avec un tapis rouge à la clé à Barcelone. Les médias et les fans catalans n’ont pas fini de se vanter de ce fameux slogan "cantera contra cartera" (formation vs portefeuille, NDLR), utilisé pendant l’époque de Xavi, Messi, Iniesta & co, et qui redevient réalité cette saison. Samedi soir, lors du Clasico, ce sera donc bien plus qu’un simple duel entre rivaux, ce sera aussi l’opposition de deux philosophies plus que jamais différentes. C’est aussi l’occasion de faire taire, s’il y avait encore besoin, ceux qui affirmaient que La Masia était morte…
Ehh oui le real est tellement nul... Mes que un club 🏆
Islem Posté le 15/11/2024 à 15:30
eaé
Romaric Posté le 06/11/2024 à 21:03
Les connards !!!
SAWADOGO Posté le 05/11/2024 à 22:31